5 jours en Uruguay
Nous sommes donc arrivées le mercredi en Argentine, et reparties le samedi suivant en Uruguay, pour aller voir l'autre contact de Sophie, la-soeur-de-la-meilleure-amie-de-sa-tante.
Sophie, qui est partie en Uruguay en mode minimaliste, à poil avec des bretelles
Ca ne parait pas si proche comme contact, et pourtant quand on est arrivées on avait l'impression de faire partie de la famille. Les 2 enfants - Lucia et Nacho, et le cousin Rodrigo sont venus nous chercher à la gare routière (oui parce qu'on a pris le ferry pour aller à Colonia, petite ville très jolie il parait mais nous on l'a pas vue, puis un bus jusqu'à Montevidéo, capitale de l'Uruguay. On a vu passer des paysages magnifiques par la fenêtre du bus, une végétation de ouf, sauf Sophie qui n'a rien vu parce qu'elle a pioncé tout le trajet ;) ) Ils ont repéré nos tronches de françaises paumées dès le début, apparemment c'est facilement reconnaissable.
Le Ferry, le trajet B.A - Montevideo prend entre 3 et 5h
Et là, on est arrivées dans la famille, ils étaient tous réunis, les oncles et tantes, les cousins, la copine du cousin, autour d'une grande table, pendant que l'homme de Marita, la fameuse soeur-de-la-meilleure-amie-de-la-tante, préparait l'Asado. Ils étaient tous super sympas, s'intéressaient à nous, souriants, on devait faire comme chez nous.
Marita nous avait préparé une chambre avec chacune des serviettes assorties sur les lits, un verre d'eau avec des glaçons, on a cherché notre chocolat sur l'oreiller.
Bref, 5 minutes après notre arrivée, on savait déjà qu'on allait passer un super séjour.
Point culture : l'Argentine et l'Uruguay sont super proches question culture, et donc se détestent, c'est la grande compétition pour qui a la meilleure viande, le meilleur dulce de leche, la meilleure façon de boire le maté, le meilleur pays globalement et j'en passe. Apparemment, selon les dirs et ce qu'on a pu voir, je pense pouvoir parler au nom de Sophie et moi :
|
ARGENTINE |
URUGUAY |
Viande |
1 |
0 |
Dulce de leche |
0 |
1 |
Sex-appeal de la population masculine |
1 |
8 |
Ce qui nous fait donc une bonne petite avance pour l'Uruguay, mais pas forcément grâce à la nourriture.
Bon après, pour une meilleure intégration, en Argentine Sophie et moi disions que c'était eux les meilleurs, de large, et en Uruguay que nan c'était eux, sans hésitation. Du coup on était tous contents après.
Mais en vrai on vivrait volontiers en Uruguay.
Pour les jours à suivre, Nacho nous avait préparé un programme au poil près. On partait tôt le matin avec un bus qui mettait 2 ou 3h pour rejoindre une auberge de jeunesse dans une bourgade au bord de la plage, à Punta del Diablo.
Sophie et Nacho à l'auberge plutôt hippie
(j'en profite pour faire une parenthèse sur l'ingénieuse invention de cette auberge : la douche-chiottes, ceci dans la même micro cabine. On peut donc se doucher assis sur les chiottes, ce qui ne m'a pas plu des masses non, mais on était pas là pour le confort)
Arrivés à l'auberge, on a attendu Martin, le grand frère de Nacho en se buvant un petit maté, il est arrivé pile au moment où la pluie s'est arrêtée. On a fait un petit tour de l'espèce de village, trop mignon avec des maisons-cabanes colorées, en papotant, pour rejoindre la plage.
Petit point culture 2 : en Uruguay, comme sans doute partout en Amérique Latine, le port du string sur la plage est monnaie courante, pour des yeux de françaises ça surprend un peu, reluque pas mal, jalouse parfois, et parfois pas du tout. Les filles s'assument là-bas, c'est cool. Ce que les garçons nous ont dit, c'est que au contraire de l'Europe, les filles ne font pas du tout de topless sur la plage. Ce n'est pas l'info-clé du voyage, mais je trouvais ça intéressant de le noter, voilà.
Bien sûr que j'allais mettre le coucher de soleil
On a donc passé l'aprem sur la plage, ça fait du bien après les -10° qu'on s'était tapés en France en partant. Le soir, dîner tous les 4 dans un petit restau, puis bon dodo pour la grosse teuf du lendemain.
Le lendemain matin, on a donc pris deux bus pour faire le carnaval de la Perdrera, qui n'est pas un carnaval type celui de Rio, mais une murga, teuf où des jeunes plus où moins déguisés se mettent une mine et dansent dans la rue. On a commencé par aller dans le restau où Nacho avait travaillé un mois auparavant comme serveur, super sympa, on est tombées amoureuses plusieurs fois avec Sophie juste dans le restau. On a diné encore une fois tous les 4 dans le restau, délicieux. Puis on a rejoint le groupe de potes Nacho et surtout de Martin, (y'avait un nain d'ailleurs dans leur groupe de potes) pour prendre un mini-bus pour la rue de la Perdrera.
La rue était blindée de jeunes, y'avait des mecs déguisés en ange avec des paillettes sur le corps, c'était rigolo. On a bien dansé, rigolé, bu, on s'est pris de la mousse blanche en bombe sur la figure et partout, c'est marrant la première fois mais dans l'oeil de Sophie un peu moins (sur le coup). Martin et Nacho étaient super protecteurs, c'était mignon, dès qu'un mec nous tenait la jambe ils étaient près à intervenir si besoin. Bref, tout ça jusqu'au petit matin, on est rentrés à Montévideo tout sales et bien creuvés, et surtout bien contents.
A suivre...
Voilà enfin la suite, presque 2 mois après... No comment, je suis HYPER occupée, avec les cours en ce moment, la pression des études, tout ça.... (hihihi)
On en était au retour à Montevideo. On a fait une grosse sieste après avoir mangé un chivito fait maison par le mec cuisinier de Marita. Ils en étaient tous très fiers, apparemment c'est typique Uruguayen, et effectivement très bon ma foi. C'est un espèce de sandwich, mais alors je ne saurais malheureusement pas vous dire ce qui fait de lui un chivito et pas un sandwich fait maison... Peut-être aussi que je ne m'en souviens pas après 2 mois.
Ballade dans Montevideo aussi, j'en profite pour vous montrer une photo avec les têtes de chacun.
Rodrigo (le cousin), Martin, Lucia, Sophie et Nacho avec son maté, toujours
Bref ! Pour les remercier, on a décidé avec Sophie de leur cuisiner un diner, et pour pas trop se faire chier non plus on a choisi.... Des crêpes !!! On avait déjà fait le coup à Noëlia et sa famille à Buenos Aires, et on s'était bien fait chier parce qu'avec une petite poêle innadequate, faire des crêpes c'est pas marrant du tout! Et au final je n'ai pas menti, on a fait EXACTEMENT le même coup : on s'est bien fait chié à les faire ! On a passé notre soirée dans la cuisine à tenter de faire des crêpes correctes, suantes et rouges comme des culs au dessus de nos poêles INADEQUATES. Heureusement le tonton trop sympa nous remplissait nos verres de vin pour nous donner du courage.
Et au final ils ont quand même tous aimé, on était tous contents. Ils connaissaient les crêpes sucrées là-bas en fait, pour eux, crêpes avec du dulce de leche c'est un dessert commun, mais ils ne font jamais de crêpes salées, comme en Argentine. Ah et encore une fois quand on a fait les courses avec les fils et cousins pour préparer le dîner, on a dû se battre pour pas qu'ils nous aident à payer... Moi ça me touche cette générosité.
Et le soir-même, on partait. Adieux émouvants, un peu tristes vers minuit, notre bus partait vers 2h. Les fils et cousins nous amènent à la gare lorsque ... EH NON MERDE !!! Le trajet c'était le lendemain !! Hahaha, c'est marrant... Les deux blondes se sont senties bien bêtes, mais c'était un peu compliqué de comprendre quel jour c'était comme 2 ou 3h du mat' c'est sensé être la nuit, savoir quel jour c'était pfiouuuuu c'est dur. Bref, avec Sophie on en a déduit que tout ça c'était de la faute de Gustavo le fils de la nana de l'auberge à Buenos Aires, parce que c'est lui qui nous avait dit le mercredi ou un truc comme ça (et puis parce qu'on l'aimait pas trop aussi)... Bref, on se sentait un peu débiles de refaire le coup des adieux, de les refaire chier le lendemain nuit pour qu'ils nous amènent à nouveau... Et puis pour moi c'était des adieux parfaits, du coup ça ne pouvait que être moins bien ou pareil dans le meilleur des cas. Mais, comme je disais : vaut mieux ça que le contraire (se rendre compte que le retour c'était hier et non demain, pour ceux qui ne sont pas attentifs dans le fond) (Quelle intelligence!! Quel positivisme !!). Et le tonton s'est bien foutu de notre gueule pour le coup du faux départ.
Bref, au final on a passé une deuxième journée très agréable en bord de mer à Montevideo, on a longé la côte avec les deux cousins Rodrigo et Diego et un de leur pote.
D'autres petites photos prises à Montevideo:
Choc des cultures : le Mr Propre local (ça nous a bien fait marré avec Sophie)
Autre choc des cultures : Ils n'ont pas les mêmes cartes en Amérique du Sud !!! J'avais jamais pensé à cette possibilité. Ils ont le même système, sauf que les 4 couleurs sont Or, Bâton (sisi...), Coupe et Epée, et aussi pour montrer à quel point ils sont macho là-bas : y'a pas de nana dans leur jeu !! La reine est remplacée par un vulgaire valet de chambre ou je ne sais quoi... (indignation)
Après ils utilisent aussi de temps en temps le jeu de poker, mais uniquement pour le poker je crois.
Nacho qui est allé chercher des fleurs pour nourrir les deux tortues de sa cousine, parce que c'est mignon
Une petite photo du Louvre local, parce que c'est marrant
Et puis quand même une petite photo de Montevideo, la rue piétonne. Mais là y'avait personne parce que c'était férié d'après ce dont je me souviens
Et une petite conclusion, mais je pense que ça s'est vu tout du long: on a adoré l'Uruguay. Après on est peut-être tombé sur une famille particulièrement géniale, mais tout le monde en Amérique Latine et ailleurs pour ceux qui connaissent nous disent que les uruguayens sont "muy buena onda"